Après une vague de grosses chaleurs, nous respirons enfin avec une baisse des températures.
Le métro de Moscou :
Je vous avais parlé de Saint-Petersbourg pour ce mois-ci mais je change de programme. Que les fans de cette belle ville se rassurent, je le prévois pour un autre mois. A la place, je vais vous emmener dans les profondeurs de Moscou, dans ce métro si réputé... et à juste titre...
Avec ma mère, nous nous sommes transformées en reporters sans frontières et avons suivi la ligne circulaire pour vous la faire découvrir. Ca n'a pas été sans risques ! Se diriger à contre-sens de la foule à heure de pointe, le risque de se faire fermer les portes dessus, l'oeil sur la montre, la crainte de se faire arracher notre sac (euh non, ça, ça n'existe pas à Moscou), l'insécurité (euh non, ça non plus), enfin bref, on a bien failli y laisser notre peau !
Mais le résultat est à la hauteur des GRANDS risques encourus. Je vous propose un petit historique pour chacune des stations (pris sur Wikipédia, je ne peux pas à la fois prendre des risques insensés et être une experte en la matière), suivi de photos. Mais avant cela, voici le plan de métro de Moscou. Nous avons pris la ligne circulaire dans le sens des aiguilles d'une montre, en nous arrêtant à presque toutes les stations.
La ligne a été créée dans les années 50, sous le régime de Staline.
Pour commencer, Kiyevskaya (en russe : Киевская) (celle qui croise les 2 lignes bleues) à l'Ouest :
L’entrée près de la place de l’Europe est la copie de la bouche de métro parisien. Ce cadeau a été offert en 2007 par la Régie Autonome des Transports Parisiens en échange de l'oeuvre d'art installé à la station Madeleine à Paris par Ivan Lubennikov.
Nous descendons à présent :
La construction de cette station fut à l'occasion de l’anniversaire des 300 ans de l’union de l’Ukraine et de la Russie (actualité, quand tu nous tiens !). En compétition artistique, les spécialistes ukrainiens avaient la priorité. On a choisi ce projet parmi soixante-treize travaux présentés au concours. Les sujets étaient "Histoire de l’Ukraine" et "Amitié des peuples ukrainien et russe". Les auteurs ont utilisé dans leur travail des traditions de l’art populaire ukrainien.
18 pylônes sont décorés d’un panneau de mosaïque de smalt et de pierres précieuses. La salle centrale est éclairée de lustres somptueux.
Sur l'image ci-dessous à gauche, le grand poète ukrainien Taras Chevtchenko récite ses poésies aux critiques russes connus Nikolay Tchernychevsky, Nikolay Dobrolubov, au poète Nikolay Nékrassov.
Sur le mur au fond de la salle centrale, est inscrite une ligne de l’hymne de l’URSS, le portrait en mosaïque de Lénine et ses paroles sur l’amitié indéfectibles entre les deux peuples.
Krasnopresnenskaya (en russe: Краснопресненская) :
La station a des pylônes de granit rouge avec des corniches en marbre blanc et 14 bas-reliefs. Huit des bas-reliefs décrivent les événements de la Révolution russe de 1905 et les six autres montrent des scènes de la Révolution russe de 1917. Les statues de Lénine et Joseph Staline, qui figuraient à l'origine au bout de la plate-forme, ont été retirés au début des années 60.
Belorusskaya (en russe: Белорусская) :
La station a, en bas, des pylônes de marbre blanc et, en haut, un plafond en plâtre minutieusement modelé avec une variété de décorations sur des thèmes biélorusses. Les lampadaires sont soutenus par des socles fleuris.
Au plafond, douze mosaïques octogonales dépeignent la vie quotidienne biélorusse.
En 2002, une bombe a explosé sous l'un des bancs de marbre de Belorusskaya en blessant sept personnes.
Novoslobodskaya (en russe: Новослободская) :
La station a été conçue par l'architecte Alexey Dushkin, qui avait, depuis longtemps, voulu utiliser le vitrail comme décoration de station. Les premiers dessins datent de la période qui précède la Seconde Guerre Mondiale.
La station est surtout connue pour ses 32 vitraux, qui sont l'œuvre d'artistes lettons. Chaque panneau, entouré par une frontière de laiton, est placée dans l'un des pylônes de la station et est illuminée de l'intérieur.
A la fin de la plate-forme, figure une mosaïque de Pavel Korin intitulé «Paix dans le Monde."
Les panneaux en verre teinté, la mosaïque, la garniture en laiton, et les élégants lustres coniques ont tous été soigneusement nettoyés et restaurés en 2003.
Pour s'orienter un peu :
Prospekt Mira (en russe: Проспект Мира) :
Cette station est à l'origine appelée Botanichesky Sad (Ботанический Сад) pour les jardins botaniques du Jardin botanique de l'Université d'Etat de Moscou qui se trouvent à proximité. Le vestibule de la station est construit au rez de chaussée d'un immeuble de plusieurs étages. En 1966, la station est renommée pour éviter toute confusion avec le grand jardin botanique de l'Académie des Sciences de Moscou. Les murs de la station sont fixés avec du marbre rouge foncé de l'Oural et le plancher en damier est fait de granit gris et noir. La voûte du plafond est décoré avec des moulages, et l'éclairage provient de plusieurs lustres cylindriques.
Les pylônes sont de marbre blanc. Les frises sont des bas-reliefs en céramique qui représentent des éléments floraux. Au centre, des médaillons représentant les différents aspects du développement de l'agriculture dans l'Union soviétique.
Komsomolskaïa (en russe: Комсомольская):
La station est connue pour être l'une des plus fréquentées de l'ensemble du système, et est la plus chargée sur la ligne.
Sur les quais, on peut voir un plafond baroque jaune imposant, avec des frises d'accompagnement. Pour soutenir la voûte élargie, 68 colonnes octogonales de marbre blanc et garnies de pilastres baroques. La plate-forme est éclairée par des lustres.
Alors que le segment sud de la ligne circulaire est consacré à la victoire sur l'Allemagne nazie, le segment nord est consacré au thème du travail de l'après-guerre. Komsomolskaïa, cependant, fait clairement exception: le designer Alexey Shchusev conçut la station comme une illustration d'un discours historique prononcé par Joseph Staline le 7 novembre 1941. En cette période de début de Seconde Guerre Mondiale, le nombre de pertes de soldats est catastrophique. Staline y rappelle les exploits historiques des ancêtres russes, en évoquant les souvenirs d'Alexandre Nevsky, Dmitry Donskoy et d'autres chefs militaires. Tous ces personnages apparaissent sur les mosaïques de Komsomolskaïa.
L'idée de concevoir l'art sous forme de mosaïque provenait de la cathédrale Sainte-Sophie à Kiev, où Korin vit que ces formes d'art peuvent durer pour l'éternité. En voici 2 :
1799: Alexandre Souvorov, après la traversée des Alpes :
1612: Kuzma Minine et Dmitri Pojarski après la fin du Temps des Troubles :
En 1951, Pavel Korin et Alexey Schusev (à titre posthume) ont reçu le prix Staline pour leurs travaux sur la station. En 1958, la station a reçu le Grand Prix («Grand prix») titre de l'Expo '58 à Bruxelles.
Taganskaya (en russe: Таганская) :
La conception globale de cette station est fondée sur les motifs traditionnels russes. L'élément central de la station sont 48 panneaux de majolique situés sur chaque face du pylône. Ceux-ci contiennent en dehors des éléments floraux, des profils en bas-reliefs de différents corps militaires de la Seconde Guerre Mondiale, comme l'Armée Rouge, la Marine, etc.
Au bout de la salle centrale figurait un groupe sculptural de Staline et la jeunesse, mais elle a été remplacée en 1961 par une nouvelle illustration représentant Lénine.
Oktyabrskaya (en russe: Октябрьская) :
Elle est conçue par Leonid Polyakov, qui s'est inspiré du style Empire du milieu du 19e siècle, et y a intégré les 2 grands thèmes chers aux russes :
- La victoire en 1812 sur Napoléon
- La victoire soviétique contre les nazis en 1945.
On peut voir sur les arcs les médaillons de soldats de l'Armée soviétique entouré d'ornements.
Un bas-relief s'invite sur la ventilation et, autour, 2 torches donnant l'éclat doré global.
Park Kultury (en russe : Парк культу́ры) :
Le thème appliqué à cette station sont les loisirs et les sports classiques. Les imposants pylônes sont importés directement de Géorgie. Le plancher est posé avec des tuiles de granit noir et gris imitant un tapis.
Les murs sont de marbre blanc et labrodite. La station contient 26 médaillons de bas-reliefs par Iosif Rabinovich qui représentent d'autres activités de loisirs de la jeunesse sportive soviétique. A la fin des travaux de la station, l'architecte Rozhin admit son erreur d'avoir choisi de placer les lustres au milieu des pylônes, et non en quinconce. De cette façon, il aurait évité de donner aux bas-reliefs une ombre double.
Et là, nous arrivons à nouveau à la station Kievskaya, le tour est fini.
Cette liste n'est pas exaustive, nous nous sommes cantonnées aux stations d'une ligne mais il y en a bien d'autres. Je pense que le reportage vaudrait d'être fait pour toutes les lignes. Mais je n'irai pas jusque là ;-)
Zélie - 2 ans !
Comme ça va vite ! Zélie a soufflé ses 2 bougies le 7 juin. Cette date tombait sur notre séjour à Moscou que nous faisions visiter à ma mère.
Nous, parents, avons mis les petits plats dans les grands pour l'événement : au menu frites, nuggets, gâteau au chocolat, bref, on s'est donné du mal :-)
Voici quelques photos de cette jolie soirée :
Photo insolite du mois :
Cette fois-ci, vous aurez des videos insolites. Nous avons eu la fête nationale le 12 juin. Ici ce terme prend tout son sens : on fête le pays, c'est-à-dire qu'on le raconte, on le chante et on le danse.
Voici 3 petites videos d'animations des rues sur lesquelles nous sommes tombés par hasard. Si vous tendez l'oreille, vous entendrez régulièrement "rassillia", "rouski", la Russie quoi ! La 3ème video ne présente pas grand intérêt si ce n'est pour montrer que Zélie a un grand sens du rythme !
- 3 pré-ados
- La Danse des Matriochkas
- Les Spice Girls à la russe